Philosophie du néant

Quelques livres reconnus sur l'étagère de son enfant...
Bibliothèque paternelle à l'usage  de celle-ci ,
Connaissances générales pour tisser la vie qui continue...
"C'était à moi : c'est comme ça dit elle " ...
Pour moi  aussi les bribes du passé sont rangées.. 
nous existons , sommes la mémoire de l'histoire..
Chaque page franchit ; questionnements , réponses 
invite l'esprit curieux constant installé en nous mêmes .

Comment oublier Dereck ?

Enfant il était un charmant petit garçon bien rondelet
Toujours souriant au bout des grandes tablées .
Adolescent il cultivait l'acné des grands duduches
coiffé d'une canopée tribale celle du grand chef Dylan
dont il chantait les paroles , l'histoire intégrale sans erreur .
Enfant studieux , il parait  à toute rivalités par son savoir
il pilotait toutes les BD Belges guidé par Gotlieb..
Passant devant les massifs de roses de l'IUT,
fleurs  qu'il offrait à sa professeur , il regagnait alors
le cercle des penseurs  que l'entreprise ordinait économiquement
Au travers l'étude du Capital , Marx et Engel...
la gestion de l'entreprise devenait trop incomplète.
la sociologie développée par Bourdieu offrait des réalités
bien plus intéressantes appliquées dans le  grand voyage
de la formation intellectuelle qu'il franchissait allègrement .

Pas moins homme , les rencontres avec le monde des arts
furent le complément d'objet direct intime de par la découverte
de ce qui serait le premier acte de sa vie .
L'inévitable poids des us et coutumes  reste une nuance difficile à expliquer
"Toujours prêt" il demeurait sensible à la parole d'honneur;
à l'age du christ , une petite boule apportait l'avenir ,
Mary vivait avec et par lui  le genèse de la vie
sans compter les boulversements que cela apportait ..
 Place des grands hommes , l'étincelle éclatait
 Mary en était , lui , il était déjà partant ...

Les tantes Jeanne..

Sur les chemins de la vie, il ressurgit celui là...
je ne le connaissais pas , mais lors des fêtes de famille 
l'occasion d' en reparler arrivait...il s'appelait François...
les frêres Kamarasov : Jean ,Seb ,Dam , Den  se souvenaient ,
ils fermaient les yeux en évoquant cet oncle si particulier...
Un jour il est revenu frapper à la porte comme si de rien n'était..
Le teint bronzé des séducteurs méditerranéens , il portait
une belle chevelure blanche , avec ses habits du dimanche ...
 Au comble des retrouvailles , les anciens effaçaient l'absence
 de ce trublion marqué d'aventures à cacher ..:

Peut être était -il au courant de tel ou tel clash ?
il avait eu l'obligation de  quitter les services de police ,
il avait laissé tombé femme et enfants ,
 il avait donné une éducation d'homme à ses neveux... 
et ..et..et  enfin rien d'intéressant pour un petit malfrat...
 Ah les jolies vacances quand les tantes Jeanne venaient..

 Celui-ci était l'exemple  , toutes les femmes du clan
se retrouvaient rejetées ,doublées ,quittées , oubliées ..
.De cette visite la famille a changé et les neveux
se sont révélés peu constants  avec le sourire !..

 Mais Henriette vit aux USA , Dani et Jeanine sont parties,
moi aussi , je vis au bord de l'Océan au quai du nouveau monde,
quand les corbeaux passent   tout  trépasse ... la monnaie de leur pièce 
prendra le relais .......comptant .

Cette histoire rejoint beaucoup de cas similaires
 nous avons pleuré nos propres légendes
nous avons du les oublier ...
He tonton , les garçons , ça c'est du passé !

Chercher

"Amir"chante  le sens de mon existence ...
car aussi j'y ai laissé mon innocence
 puisque c'est fini je suis sans défense
j'ai payé l'amour , la reconnaissance ...
faut-il que je  recommence ?
 j'ai cherché un sens ,un repère
tu es parti ailleurs sur un autre point de l'univers
tu n'a laissé que la lie de ta vie... je ne croyais plus en toi
pourquoi tant d'égoïsme
pourquoi abandonner  tout ce que tu aimais ?
j'ai retrouvé un nuage de paradis perdu
mais les nuages passent ,  on n'y crois plus du tout
ils nous disent qu'il y a un nouveau monde
dont le quai est devant soi, chez soi ..

Pour les grands amours...

C'est une page blanche écrite dans le silence
Un silence si lourd qu'il ressemble à l'absence
Un saut dans la profondeur sidérale

Ne jamais effacer l'essence du verbe aimer
Si un arbre est tombé un autre poussera ...
moi ,mon arbre reste vivant, il tient aux vents divers..
Un arbre de Judée veut sa place dans mon jardin
Ginko de ma mimie pousse tout seul avec la jolie jupe 
 des milles écus :tantôt verts tantôt jaunes..
Le grand cèdre a la barbe  coupée est encore solide .

Pour protéger l'arbre déshabillé de ses parures rouges
le chèvre feuille  tisse un manteau parfumé.

 Quatres jeunes yukas dansent dans un coin 
Les rosiers ont leur place bien gardées 
par la danse  continuelle des grandes herbes
.
Jo le néflier se prend pour un Abricotier
au dessus de la ronde heureuse des Hortensias
La tondeuse fait place nette à tous vents..
D'élégants iris empanachés , jouent les
vivants sopranes du massif central ,
donnant le la aux petites nouvelles : les Hémérocalles . 

Sur leur  trapèze en croisillons les  Clématites s'accrochent au  mur avec les   belles balancelles voisines:les  jolies passiflores .

L'histoire  offre les fruits du plaisir , ponctuée d'Arums blancs  ...mais aussi , les gourmandises de l'été prochain : pommier, poirier, prunier en sont chargés...


L'Eden nous fait cadeau de foisonnantes boules de neige ,
protégées par une  garde rouge dressée de  canas vermillons et  de ricins à larges feuilles ;
 discrètement accompagné par maitre Yoda , l'Arbousier .